Fouta!
Me voila encore devant toi.
Car, fébrile devant Goliath
Pour te chanter mon amour,
Le seul réconfort de mon cœur endolori.
Fouta!
Pourquoi ne suis-je pas un fils, digne de toi
Pour colorer ma souffrance à longueur de temps ?
Loin de tes jardins, je ne respire que l’odeur des mes frères anéantis.
Loin de tes plaines, je ne hume que des plats pourris.
Loin de tes berges, je ne bois que cette sueur d’insolence.
Fouta!
Ne suis-je pas assez diviser pour subir ?
Au prés de toi jadis, je charriais de joie
Quand l’oncle m’était proie.
Je brillais de victoire
Quand l’adversaire me tenait à distance.
Fouta!
Pourquoi moi l’ennemi infini ?
Est-ce par jalousie illimitée ?
Fouta mon amour !
Avec tes seins triomphants je dodeline
Avec ton beau sourire,
Je suis fou de rire
Moi, le fils du lait qui brille comme du papier.
Fouta!
Tu sais que ma patience n’est pas faiblesse
Elle est diamantine.
Je ne me dérobe point
Je te reste docile
Pour voir soulever mon échine.
Fouta !
Mon corps sous le palmier
Mon cœur sous le manguier,
Ma tête sous le cocotier,
Mon âme sous l’oranger.
Fouta!
Reçois-moi sans tarder
Car, les lamantins reviennent toujours boire à la source !
Alpha Abdoulaye Diallo, journaliste-poète