Arrêté lundi matin alors qu’il conduisait une manifestation interdite, Le reggaeman guinéen Elie Kamano a été libéré mardi soir avec trois de ses compagnons.
Après une longue nuit passée sur un banc dans les locaux de la DPJ (Direction de la Police Judiciaire), l’artiste a été interrogé sur ses intentions, ses activités, ses réseaux et sur les financiers de son mouvement, intitulé La jeunesse s’organise pour son avenir.
Après cet interrogatoire, les quatre détenus ont été déférés au tribunal de première instance de Mafanco, dans la proche banlieue de Conakry, où ils ont été entendus pendant quelques minutes par Lansana Cissé, le substitut du procureur. Celui-ci leur a signifié leur inculpation pour « attroupement interdit sur la voie publique ».
Pour la paix sociale en Guinée
Immédiatement, ils ont été conduits à la prison civile de Conakry, sous bonne escorte policière. Et, selon nos informations, des coups de téléphone en provenance d’un proche conseiller du Palais présidentiel et du département de la Justice ont permis aux prisonniers d’être extraits de la prison, après moins d’une heure d’incarcération, pour être à nouveau conduit devant le même procureur Cissé.
Après quelques échanges, en l’absence, cette fois, de leur avocat, le procureur leur a conseillé, selon l’artiste, une attitude d’apaisement pour la paix sociale en Guinée. Au bout de quelques minutes, le magistrat leur a annoncé leur libération. Interrogé, l’artiste a expliqué : « Je ne sais pas s’il y aura procès ou pas. Pour le moment, je savoure ma liberté qui n’a pas de prix. »
Avec RFI