Une délégation composée de responsables de la police sierra-léonaise, du ministère des Affaires étrangères (MAE) et d’autres représentants du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères Timothy Kabba, est à Conakry depuis le 1er février 2025 pour la suite de l’enquête concernant une voiture diplomatique appartenant à l’Ambassade de la Sierra Leone saisie en Guinée, soupçonnée de transporter des valises de cocaïne.
L’incident, survenu mi-janvier, a jeté l’embarras à Freetown et tendu ses relations avec Conakry. Depuis, les autorités sierra-léonaises s’emploient à élucider l’origine de cette cargaison suspecte.
Pour accélérer l’enquête, la délégation léonaise passera une semaine dans la capitale guinéenne pour notamment interroger les hommes interceptés avec ce véhicule, a indiqué l’inspecteur général de police de la Sierra Leone, William Fayia Sellu, en conférence de presse mardi passé.
Ce même jour, le ministre de l’Information sierra-léonais, Chernor Bah, avait déploré le mutisme des autorités guinéenne dans cette affaire. Il en appelle à une coopération renforcée de la part de Conakry.
« Nous voulons connaître les faits, car les autorités guinéennes demeurent très discrètes à ce sujet. Notre ministre des Affaires étrangères se trouve actuellement en Guinée pour faciliter toute nouvelle réponse concernant des étrangers, notamment ceux provenant du Liberia et de la Guinée, et pour veiller au respect des protocoles officiels. L’essentiel est de pouvoir interroger ces personnes afin d’éclaircir ce qui s’est réellement passé. Par exemple, nous souhaitons déterminer le risque d’infiltration aux frontières en connaissant l’origine de ce véhicule avant l’interception du conducteur, car tout cela reste en suspens. Nous espérons qu’au retour du ministre, dès aujourd’hui, les enquêteurs auront l’occasion d’interroger les personnes retenues et de fournir un compte rendu complet de l’incident. »
Par I.Sylla