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Disparition de Habib Marouane Camara : RSF saisit le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées Plus de sept mois après

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Plus de sept mois après l’enlèvement brutal du journaliste Habib Marouane Camara par de présumés gendarmes à Conakry, et face à l’inaction des autorités guinéennes malgré des interpellations répétées, Reporters sans frontières (RSF) saisit le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées afin qu’il mette tout en œuvre pour obtenir des informations sur son sort.

“Le silence des autorités est intolérable : où est Habib Marouane Camara ? A-t-il accès aux médicaments dont il a besoin quotidiennement ? Est-il détenu et, si oui, pour quels motifs ? Les autorités guinéennes doivent répondre à ces questions. Par cette saisine du groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires, notre organisation est déterminée à établir toute la vérité. »  Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Enlevé par de présumés gendarmes dans la soirée du 3 décembre à Lambanyi, un quartier de Conakry, le responsable du site d’information Le Révélateur 224, Habib Marouane Camara, est toujours porté disparu. RSF vient de déposer une saisine auprès du groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires afin qu’il obtienne des informations sur le sort du journaliste.

Cette saisine intervient après plusieurs interpellations de RSF à l’égard des autorités guinéennes et des instances régionales. Le 2 juin dernier, à l’occasion de la veille des 6 mois de disparition forcée du journaliste, RSF accompagnée de 105 journalistes journalistes africains et organisations de défense de la liberté de la presse a adressé un appel aux autorités guinéennes pour qu’elles fassent toute la lumière sur ce cas.

Le 3 mai dernier, RSF avait pris la parole devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) à Banjul, en Gambie, afin que la Commission interpelle le gouvernement guinéen. Le 28 janvier, l’organisation avait également saisi la rapporteure spéciale sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique au sein de cette même commission.

Rétrécissement médiatique inédit en Guinée

L’année 2024 a marqué un tournant dans la répression du journalisme en Guinée. Le 21 mai 2024, un arrêté signé par le ministre de l’Information et de la Communication a ordonné, en dehors de tout cadre légal et sans notification préalable, l’arrêt des médias indépendants Djoma TV, Djoma FM, Espace FM, Espace TV, Sweet FM et FIM FM. Les médias censurés, qui font partie des plus grands groupes de médias privés du pays, avaient tous en commun de suivre une ligne éditoriale libre et critique.

La Guinée est le pays qui enregistre le plus fort recul dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF en 2025. Par rapport à l’année précédente, la Guinée a perdu 25 places et figure désormais à la 103e place sur 180 pays.

RSF

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