Ce lundi 30 avril, la 22ème session du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord politique du 12 octobre 2016 s’est soldée encore par un échec. Réunis de nouveau à la salle de conférence du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, les acteurs politiques (mouvance et opposition) se sont séparés sans trouver un accord sur le contentieux électoral l’audit du fichier électoral et l’examen de la loi sur la CENI (commission électorale nationale indépendante).
Face à cette impasse politique, le président du comité de suivi, le ministre Bouréma Condé et les représentants des partis politiques ont décidé d’élargir le comité restreint de réflexion à des experts de la communauté internationale. Ce qui, espère-t-on, permettra de faire avancer les choses grâce notamment à des échanges d’expériences vécues aux quatre coins du continent.
Mais l’opposition qui dénonce le manque de volonté du pouvoir de régler ce différent électoral a menacé de quitter le dialogue et de reprendre la rue.
Déjà ce jeudi, elle appelle à une journée « ville morte » pour soutenir certains opposants convoqués au Tribunal de première instance de Dixinn, dans le cadre de l’incendie d’un poste de police à Cosa, le 22 mars dernier, en marge d’une manifestation des opposants qui s’était transformée en violence avec les forces de l’ordre.
Même si l’annonce de cette rupture est mal perçue par le pouvoir qui crie à la « mauvaise foi » des opposants, elle prouve combien de fois il est difficile de s’entendre entre guinéens.
Par Alpha Abdoulaye Diallo