Le président chinois Xi Jinping entamera ce 1er décembre une tournée de cinq jours en Afrique qui le conduira au Zimbabwe et en Afrique du Sud, où il participera aux travaux du 5ème Forum sur la coopération sino-africaine.
M. Xi qui avait déjà effectué une première tournée de huit jours en Tanzanie, en Afrique du Sud et Congo-Brazzaville quelques jours seulement après son élection en mars 2013, devrait annoncer à cette occasion de nouvelles aides à l’Afrique, selon des sources diplomatiques.
«La Chine continuera à accorder une aide et un soutien à l’Afrique. Il n’y a aucun doute à ce sujet», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Zhang Ming, indiquant que les détails seront annoncés lors de la séance d’ouverture du forum sur la coopération sino-africaine, qui se tiendra à Johannesburg les 3 et 4 décembre.
«Cette tournée du président Xi Jinping en Afrique sera le plus importante, complète et utile au cours des dernières années», a ajouté Zhang.
Avant d’atterrir à Johannesburg, le numéro un chinois effectuera une visite d’Etat au Zimbabwe les 1er et 2 décembre, à l’invitation de son homologue zimbabwéen Robert Mugabe.
La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique en 2009. La valeur des échanges commerciaux entre les deux parties a atteint 220 milliards de dollars en 2014. Selon un récent rapport publié par le think tank American Enterprise Institute et la Heritage Foundation, l’empire du milieu a également investi 150,4 milliards de dollars en Afrique subsaharienne entre janvier 2006 et juillet 2014. Mais cette évolution rapide des relations économiques bilatérales ne s’est pas faite sans accroc. L’empire du milieu est souvent accusé de chercher uniquement à pomper les matières premières ou encore à vouloir inonder le marché africain de produits manufacturés à bas prix sans transférer de savoir-faire, ni créer suffisamment d’emplois, vu que les investisseurs chinois apportent souvent matériel et main-d’œuvre dans leurs bagages.
Pékin tente désormais de se défaire de cette image peu flatteuse, en investissant dans des secteurs autres que les industries extractives et en augmentant son aide au développement destinée aux pays africains.