La décision a été prise par la Cour d’instruction dans le cadre du dossier de l’insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina.
La haute cour de justice, seule habilitée à juger un ancien ministre pour de faits commis dans l’exercice de ses fonctions, reproche à Luc Adolphe Tiao, d’avoir pris part au conseil des ministres du 21 Octobre 2014.
A l’issu de ce conseil, le gouvernement avait décidé de transmettre à l’assemblée nationale un projet de loi portant modification de l’article 37 de la Constitution,.
Cette révision constitutionnelle devait permettre à Blaise Compaoré de se présenter à sa propre succession à la présidence du Burkina Faso.
En outre, l’ancien Premier ministre est suspecté d’avoir ordonné le recours à la violence pour contrer les manifestants hostiles à la réforme de la constitution.
Peu après la chute de Blaise Compaoré un document avait circulé au Burkina Faso, il s’agissait d’une réquisition spéciale avec une signature attribuée à Luc Adolphe Tiao et par lequel; il autorise les forces de défense et de sécurité à » empêcher par la force les troubles à l’ordre public »
Dans cette logique, selon les sources sécuritaires, Luc Adolphe Tiao porte la responsabilité de l’exécution de sa réquisition
Toutefois, l’authenticité de ce document n’a pas encore été confirmée par la justice.
Au moins 30 personnes ont été tuées par balles lors de l’insurrection populaire ayant chassé Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir.
BBC