Lorsque des propos agressifs se répandent comme un feu d’artifice hors de contrôle, il est de notre responsabilité de dire stop en réaffirmant les valeurs traditionnelles que nous partageons tous sur le territoire guinéen et au-delà de nos frontières. Il est essentiel de manifester un profond respect envers nos aînés et d’accorder une attention particulière à l’autorité morale qui régit nos sociétés. Ce respect ne doit pas être motivé uniquement par le fait que nous traversons ce que les historiens qualifient de « moment crucial », mais également parce que nos concitoyens nous observent.
Nous ne pouvons et ne devons pas nous permettre de dévaloriser notre éducation familiale ainsi que nos traditions et coutumes. Si nous ne sommes pas d’accord avec certains articles du projet de nouvelle constitution, la loi nous confère le droit et le devoir de nous exprimer, tout en veillant à ne pas nous donner en spectacle ni à manquer de respect à quiconque.
Pour moi, ce projet de nouvelle constitution qui sera soumis au vote lors du référendum prévu ce mois septembre 2025, est une échéance, inscrite sur notre calendrier, et qui représente un rendez-vous avec l’histoire qui nous appartient. Elle incarne notre désir commun et résonne avec le passé, évoquant le référendum libérateur du 28 septembre 1958.
Disons-le ensemble ! En ce jour mémorable, notre pays, façonné par l’héritage des colons français, a su surmonter les tumultes pour conquérir son indépendance. Une victoire obtenue grâce à la force incontestable de la volonté populaire exprimée dans les urnes.
À l’instar de l’année 1958, l’année 2025 se présente comme une opportunité exceptionnelle pour notre pays. C’est l’occasion de tourner la page sur des décennies de coups d’État et de régimes iniques. Disons-le !
À l’instar de l’année 1958, l’année 2025 se présente comme une opportunité exceptionnelle pour notre pays. C’est l’occasion de tourner la page sur des décennies de coups d’État et de régimes iniques. Disons-le !
Avec la transition orchestrée par nos patriotes, nous avons entre nos mains la possibilité d’écrire une nouvelle page de notre histoire, sans effusion de sang. C’est une période où chaque voix revêt une importance capitale, où chaque citoyen a l’opportunité de contribuer à l’édification d’un avenir prometteur, éloigné de la peur et des pièges insidieux.
Alors, a-t-on le droit de refuser une telle opportunité historique ? Je dis non, fermement. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser passer cette chance de bâtir. Et qu’en est-il du courage moral ? Oserions-nous persister à invectiver nos éminentes autorités morales, tel le Calife général du Fouta-Djalon, simplement en raison de sa réception d’une délégation gouvernementale en vue d’examiner le projet de nouvelle constitution ? Je réponds non, encore une fois.
Il est donc temps de faire preuve de sagesse. Ne laissons pas cette opportunité s’évanouir. Avançons vers cette nouvelle ère avec dignité, en honorant nos valeurs et en élevant notre voix pour notre pays! Bien sûr, le chemin est parsemé d’obstacles, mais il est également rempli d’espoir.
J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire