Le prince Majed Abdulaziz al-Saud a été arrêté mercredi après-midi à Los Angeles. Il est accusé d’agression sexuelle.
Des accusations choquantes. Mercredi après-midi, les autorités américaines ont arrêté le prince Majed Abdulaziz al-Saud, membre de la famille royale saoudienne, dans sa demeure de Beverly Hills. Il est soupçonné d’avoir sexuellement agressé une de ses employées en la forçant à lui faire une fellation, de l’avoir séquestrée et de l’avoir battue. L’accusé a pu être remis en liberté après avoir versé sa caution, fixée à 300.000 dollars. Pour l’instant, on ignore si le prince de 28 ans bénéficie d’une immunité diplomatique, explique CNN. Il a été convoqué devant la justice pour le 19 octobre prochain. Si les charges sont maintenues, il encourt jusqu’à huit ans de prison et 10.000 dollars d’amende.
Ce n’est pas la première fois qu’un membre de la famille royale d’Arabie Saoudite s’attire les foudres de la justice américaine: en 2013, la princesse Meshael Alayban avait été arrêtée après que les autorités ont découvert qu’elle détenait tous les papiers d’identité de ses employés de maison. Elle avait été mise en examen pour trafic d’êtres humains, notamment pour avoir contraint au travail une Kényane de 30 ans, recrutée un an plus tôt en Arabie Saoudite. Son salaire avait été divisé par huit et ses tâches avaient été multipliées. Mais, faute de preuves, les charges avaient été abandonnées par la justice en septembre 2013.
Un train de vie luxueux couplé à l’immunité diplomatique
La semaine dernière, c’était un membre de la famille régnante du Qatar qui avait été interrogé par la police de Beverly Hills. Sa Ferrari jaune avait été filmée roulant à grande vitesse, en franchissant les panneaux «stop» et frôlant des piétons. Des habitants du quartier avaient signalé le bolide. Le cheikh Khalid bin Hamad al-Thani avait bien admis que la voiture était la sienne, mais assuré qu’il n’en était pas le conducteur à ce moment. Cependant, il avait précisé qu’il bénéficiait d’une immunité diplomatique.
Le train de vie de ces jeunes héritiers du Golfe était également un sujet d’actualité cette semaine suite à la mort, à l’âge de 33 ans, du fils du leader émirati. Le Sheikh Rashid, qui aurait officiellement succombé à une crise cardiaque, avait une personnalité trouble: fils aîné du Premier ministre, il aurait dû hériter du pouvoir mais son cadet avait été désigné prince héritier à sa place. Selon les câbles diplomatiques divulgués par WikiLeaks, il aurait tué une employée du palais royal dans une crise de rage liée à la prise de stéroïdes.
Source parimatch