Afrique
Afrique : absence de transparence dans les accords de pêche
Published
6 ans agoon

La vice-présidente de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), la bissau-guinéenne, Antonia Adama Djalo a regretté, dimanche à Lomé (Togo), "l’absence de transparence" dans les Accords de pêche signés par la plupart des pays africains.
"Aucune transparence pour les bateaux de la Chine, de la Russie et de la Corée, encore moins avec des bateaux sous licences privées ou les sociétés mixtes d’origine européenne", a-t-elle dénoncé, indiquant que seuls les textes des Accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE) sont rendus publics.
Selon elle, cette situation a des impacts sur la pêche artisanale, avec une compétitivité sur le poisson ainsi que l’incursion des chalutiers dans la zone côtière occasionnant souvent des accidents avec des pirogues dites traditionnelles, une menace sur la sécurité alimentaire et la destruction de l’environnement.
D’après elle, les gouvernements se focalisent sur les besoins de cette pêche industrielle plutôt que sur les besoins de la pêche artisanale. Et les pêcheurs et, surtout les femmes du secteur, qui jouent un rôle important dans la chaîne de valeur, en souffrent.
Toutefois, a souligné la vice-présidente de la CAOPA, "des progrès sont notés" dans les nouveaux Accords de pêche signés avec l’UE qui, dans sa nouvelle politique élaborée en 2013, a amené des améliorations générales dans ces accords de pêche.
"Cela permet l’accès seulement au surplus des ressources halieutiques qui ne peuvent pas être pêchées par les pêcheurs locaux. Et il n’y a aucun moyen légal pour ces chalutiers d’accéder au poulpe en Mauritanie ou à la sardinelle au Sénégal", a signalé Mme Djalo qui prône la transparence dans les négociations pour une meilleure information/participation des acteurs.
"Nous demandons plus d’attention aux besoins locaux de développement, grâce à l’appui sectoriel, notamment un appui aux infrastructures, à la surveillance, à la pêche artisanale dans plusieurs accords", a-t-elle lancé, soulignant que dans le cas de l’Accord signé par son pays, ces aspects continuent à "poser des problèmes".
"Il n’y a pas d’information des communautés côtières sur le contenu de l’Accord avec l’UE ainsi que sur sa mise en œuvre. Les communautés côtières ne sont pas consultées au moment des négociations ou dans la mise en œuvre de l’Accord et il n’y a pas d’information des communautés de pêche sur le choix des projets financés", a encore relevé Antonia Adama Djalo.
Elle a, toutefois, noté, dans son pays, "un aspect très positif" de la nouvelle politique européenne, qui est très important pour garantir l’approvisionnement des femmes par la pêche locale, pour une meilleure sécurité alimentaire, l’accroissement des revenus des familles, la création d’emplois, entre autres, grâce à la signature d’un protocole en 2014, sur base de données sur les pêcheries.
"L’information, la consultation et la participation des communautés de pêche dans l’élaboration et la mise en œuvre de l’appui sectoriel des accords avec l’UE et de toutes les autres contreparties d’accords destinées au développement demeurent une obligation", a estimé Antonia Adama Djalo.
"Il faut une renégociation de l’accès des flottes d’origine étrangère, notamment chinoise, russe, européenne et autres, sur la base de données de qualité sur l’état des ressources et sur les besoins d’accès aux ressources des communautés de pêche locales", a conclu la vice-présidente de la CAOPA.
APS
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S’il s’en va à la fin de son mandat, nous pousserons tous un grand ouf de soulagement. Sinon, cela ne nous inquiétera pas outre mesure car son coup de force institutionnel n’aurait aucune chance de passer. Nous sommes au Sénégal, le pays du lettré Senghor. Dans cette société tout en subtilités et en nuances, les différences ne sont pas conflictuelles et les contradictions, pas forcément mortelles. C’est un corps sain, disposant des anticorps qu’il faut pour résister aux virus qui empoisonnent la vie politique de ses voisins : coup d’Etat, troisième mandat, parti unique, guerre de clan ou de religion.
Non, l’exception sénégalaise n’est pas une fiction. François Hollande se voulait un « président normal », eh bien, le Sénégal peut être traité de « pays normal », c’est-à-dire d’une terre à la singularité presque miraculeuse dans le sordide contexte que l’on sait. C’est vrai que les trains n’y arrivent pas à l’heure, puisqu’ils sont souvent en panne quand ils existent. C’est vrai que les éboueurs ne passent pas tout le temps mais les facteurs sont à l’œuvre, le courrier arrive à destination. C’est vrai que parfois, le débat politique s’enflamme et les grèves deviennent dures mais dans l’ensemble, la courtoisie régnant partout -même chez les flics !-, le climat social est agréable.
Si l’Etat sénégalais n’est pas parfait, il a au moins le mérite d’exister. Ici, contrairement à la Guinée par exemple, on a le sens de l’institution et le respect de la procédure. Le formalisme, le principe de base de l’Etat est la règle, ce qui fait qu’en toute circonstance, l’administration assure le service minimum. Rien d’étonnant à cela : ce pays n’a jamais connu de dirigeant catastrophique. S’ils n’ont pas réalisé des prouesses économiques, tous ceux qui se sont succédé à sa tête ont veillé à favoriser l’instruction, à respecter la vie humaine, à préserver la trame sociale et à protéger les élites.
Le Sénégal est sans doute, le pays le moins réprimé d’Afrique. Cela donne cette société intelligente où les forces vives sont intactes physiquement aussi bien que mentalement. En cas de danger, les prêtres, les marabouts, les écrivains, les médecins, les avocats ont le réflexe de tous sortir du bois pour éviter la dérive. Le pays de Birago Diop et de Cheikh Hamidou Kane ne tombe jamais dans le fossé, il tient la route malgré les énormes défis économiques et sociaux qui jonchent son chemin.
Voilà ce que Senghor avait répondu à Ahmadou Ahidjo quand celui-ci lui avait confié son intention de quitter, à son instar, volontairement le pouvoir et de le céder à Paul Biya : « Faites attention, Monsieur Le Président. Le Cameroun, ce n’est pas le Sénégal. » La Guinée, non plus n’est pas le Sénégal, est-on tenté d’ajouter. Impossible d’imaginer un troisième mandat suivi d’un coup d’Etat militaire, à Dakar ! Dans un pays où les Généraux quand ils ne sont pas philosophes, sont juristes ou historiens, à 20 comme à 67 ans, nul ne peut commencer une carrière de dictateur.
Tierno Monénembo, in Le Point
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Sierra Leone : deux policiers tués lors de manifestations contre la vie chère
Published
3 jours agoon
Août 11, 2022
Des manifestations contre la vie chère en Sierra Leone ont tourné à l'émeute à Freetown, mercredi 10 août. Deux policiers "ont été frappés à mort par les manifestants", dans le quartier de Kissy situé à l'est de la capitale, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Brima Kamara. Un couvre-feu de 15 heures à 6 heures (locales) a été annoncé par le vice-président du pays, Mohamed Juldeh Jalloh, qui a confirmé la mort de "Sierra-Léonais innocents, dont des membres des forces de sécurité".
Dans le quartier de Kissy, des dizaines de jeunes manifestants ont lancé des pierres et des bâtons sur les forces de sécurité, qui ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes. Certains d'entre eux ont appelé au départ du président, scandant "Bio doit partir", en référence au président Julius Maada Bio, au pouvoir depuis 2018. Il se trouve actuellement au Royaume-Uni en visite privée.
Une initiative "pacifique" qui a tourné à l'émeute
L'initiative de la manifestation est venue d'un groupe de femmes commerçantes, The Grassroots Women of Salone, qui a convoqué un "rassemblement pacifique" pour "attirer l'attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone", selon une lettre adressée à l'inspecteur général de la police et consultée par l'AFP.
"Certains Sierra-Léonais égoïstes ont intensifié l'appel à la violence et au renversement par la force du gouvernement légitime", a déclaré le vice-président à la télévision d'Etat. "Ces individus sans scrupules se sont lancés dans une manifestation violente et non autorisée, qui a entraîné la mort de Sierra-Léonais innocents, dont des membres des forces de sécurité", a-t-il ajouté.
AFP
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Guinée. Amnesty dénonce de nouvelles atteintes aux libertés d’expression et d’association
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Août 10, 2022
Habibatou Gologo, Directrice adjointe du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré : « Les autorités de la transition guinéenne ont décidé, le lundi 08 août, de dissoudre le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qu’elles qualifient de « mouvement de fait » et l’accusent de s’être « toujours illustré par la voie de la violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitations à la haine […] »
Amnesty International est surpris par ces accusations car elle a toujours suivi et documenté les récentes manifestations du FNDC qui étaient de nature pacifique. Elle note toutefois l’usage excessif de la force et de la répression lors de ces manifestations.
« Cette dissolution du FNDC est une grave atteinte aux libertés d’association et de réunion pacifique reconnues par la Constitution guinéenne. Le rôle du FNDC a été déterminant dans la promotion et l’avancement des droits humains en Guinée. Amnesty International appelle les autorités à rétablir le FNDC et à garantir la liberté d’expression et d’association qui sont des droits consacrés par des conventions et traités internationaux relatifs aux droits humains que la Guinée a ratifiés, ainsi que par la Charte de la transition.
« Cette décision vient au moment où Mohamed Bangoura, directeur de publication du site d’information « Mosaïque » a été sommé le week-end dernier de se présenter dans les locaux de la direction du renseignement militaire de l’Etat Major des armées suite à la publication d’un article qui incriminait l’armée dans la disparition d’un camion contenant du médicament antalgique dans un camp. Au même moment, un autre journaliste Mamoudou Boulère Diallo d’Espace TV a été physiquement agressé par une équipe militaire. Ces agissements constituent une régression de la liberté de presse et d’expression.
« Amnesty International appelle les autorités guinéennes à mettre immédiatement un terme aux restrictions disproportionnées des droits à la liberté d’expression et à la liberté d’association et à respecter le droit de la population et de la société civile guinéennes d’exprimer librement leurs opinions, y compris dans les médias. »
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