Une dizaine de personnes, soupçonnées d’appartenir à un vaste réseau international qui volait des Range Rover en Île-de-France et les exportait vers l’Afrique de l’ouest, ont été placées en garde à vue, a-t-on appris mercredi des gendarmes.
L’enquête avait commencé fin 2015, lorsqu’une augmentation significative de vols de Range Rover Evoque avait été constatée en Île-de-France, pour un préjudice de plusieurs millions d’euros, « chaque voiture coûtant a minima 40.000 euros », a précisé la gendarmerie dans un communiqué.
En janvier, une étude publiée par le magazine Auto Plus réalisée à partir de données récupérées auprès d’assureurs, plaçait la Range Rover Evoque à la deuxième place des véhicules préférés des voleurs, en raison de sa « vulnérabilité au vol électronique ».
« Les enquêteurs ont mis au jour un vaste réseau spécialisé dans le vol de véhicules de luxe. La mécanique bien rodée permettait l’acheminement d’un container chargé de plusieurs véhicules volés tous les quinze jours à destination de l’Afrique », ont expliqué les militaires.
L’enquête, aux moyens particulièrement conséquents, menée notamment par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), la Section de recherches de Versailles, les gendarmes du Val-d’Oise, le groupe d’intervention régional et la gendarmerie maritime, s’est attachée à surveiller et identifier des avoirs suspects.
Mardi, 150 enquêteurs ont procédé à l’interpellation de dix trafiquants et à une perquisition de nombreuses voitures et pièces de véhicules volés, deux armes de chasse, de l’argent liquide, alors que « d’importantes saisies en avoirs criminels sont à envisager », assurent les gendarmes.
AFP