Ça suffit le viol de mes sœurs
À longueur des heures
Ça suffit la douleur dans mon cœur
Car dans l’autre case une fille pleure.
Elle a été touchée dans sa chair.
Ah combien de vies démolies ?
Que de dignité éventrée!
Ah non! Non ne me parle surtout pas de folie
Toi pouvoir dans le déboire
Toi force dans l’entorse
Force invisible.
Regarde, sous tes yeux mes amours
S’écroulent comme une moule
Pas même les fillettes sont épargnées
Encore moins mes grands-mères. Ah non ça suffit.
Oh mes amours
Mes amours à moi seul
Mes amours dans la tristesse
Mes amours dans la détresse.
Dans cette lassitude,
Tenez ma gratitude
Vous mes Reines
Dans la peine.
Vous mes belles
Tenez mon cœur-corps en offrande
Pour que meurt à jamais
L’épidémie de viol!
Alpha Abdoulaye Diallo, journaliste-poète