Les affrontements intercommunautaires se sont poursuivis mardi 3 mai dans la région de Mopti entre des civils des communautés peule et bambara des localités de Koroguiri et de Maleimana. Neuf nouvelles victimes ont été comptées mardi, selon plusieurs sources sur place, ce qui alourdit le bilan.
Nouveau bilan des affrontements intercommunautaires dans la région de Mopti, au centre du Mali : une trentaine de civils tués, selon différentes sources.
La tension reste vive entre membres des communautés peule et bambara. Les premiers sont éleveurs, ils revendiquent des pâturages. Les seconds sont agriculteurs, ils défendent leurs terres.
Contexte sécuritaire tendu
Sur place, le contexte sécuritaire, notamment marqué par le recrutement de jeunes Peuls dans des groupes jihadistes, a aggravé la situation. Des amalgames ont été vite faits, et pour se battre, des milices ont été formées.
Des localités sont interdites aux uns, alors que les autres n’ont même pas le simple droit d’enterrer leurs morts. Ils sont attaqués à l’intérieur même des cimetières, lors de cérémonies d’inhumation.
Appel lancé à l’harmonie
Pour que le calme revienne, un jeune leader peul de la région, porte-parole d’une association, lance un appel. Il s’appelle Oumar Aldjana.
« Aux Peuls et aux Bambaras qui vivent là-bas, dit-il, on peut dire de continuer à vivre toujours dans l’harmonie, comme ils étaient. On ne veut pas de guerre civile entre eux, ou bien de problèmes entre Peuls et Bambaras. Et maintenant, on demande aussi au gouvernement d’arrêter les milices. »
Avant la fin de cette semaine, une délégation officielle malienne se rendra sur le terrain pour calmer les frères ennemis.
RFI