L’ex vice-président de l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée), Bah Oury, multiplie ses contacts à Conakry. En quête d’une stratégie après son exclusion à l’UFDG, mais dont il conteste toujours, Bah Oury a rendu visite ce samedi 23 avril 2016, à la coordination mandingue, après avoir fait plusieurs rencontres plutôt moins réussis dans certains quartiers de la commune de Ratoma, réputée favorable à l’opposition.
Si selon monsieur Bah, cette visite s’inscrit dans le cadre de la « réconciliation nationale », de nos jours plusieurs observateurs de la politique guinéenne s’interrogent sur sa volonté réelle. Bah Oury étant dans un passé récent l’un des plus farouche opposant à l‘administration d’Alpha Condé contre laquelle il a appelé à plusieurs reprises à un soulèvement populaire pour « sauver la démocratie », a fait un virage de 180 degrés, depuis qu’il a été gracié par le président Condé, le 24 décembre dernier, au nom de la « réconciliation ».
A son retour à Conakry après quatre ans et demi d’exil passé en France, il ne s’attaque désormais qu’aux responsables de l’UFDG qu’il qualifie de « dictateur ». En réponse , la direction du parti, s’interrogeant sur le fait qu’il ne critique plus le pouvoir, l’accuse d’avoir passé un deal avec le chef de l’Etat dans le but de déstabiliser le principal parti de l’opposition et son chef, Cellou Dalein Diallo, qu’il jalouserait.
Toute fois, si Bah Oury n’abdique toujours pas, face à la direction de l’UFDG, sa marge de manœuvre reste tout de même limitée. De fait peu des militants du parti, du moins pour le moment, croient à son idéologie.