L’opposition a appelé la population guinéenne à observer deux journées de villes mortes, ce mercredi et jeudi, dans l’ensemble du pays pour protester contre le « refus » du gouvernement de baisser les prix du carburant. Mais à Conakry, cet appel est diversement suivi reflétant la division de la population.
Au carrefour Cimenterie, un pick-up et un camion de police sont stationnés. Non loin de là, des jeunes et des taxi- motards déambulent entre quelques véhicules qui se sont hasardés à emprunter cette route, jadis quasi-impraticable les jours de manifestations de l’opposition. Là, les boutiques et magasins sont fermés et même les étalagistes sont invisibles. Ce même climat règne presque partout le long de la route le prince.
Mais sur l’autoroute Fidel Castro, l’ambiance est presque normale tout son long. À Lansanayah-Barrage, le commerce et la circulation fonctionnent comme d’habitude. Les habitants vaquent librement à leurs occupations. Tout de même, un pick-up de police est stationné au carrefour pour dissuader toute personne qui tenterait de barrer la route.
A Madina, le grand marché du pays, l’appel est plus ou moins suivi et à Kaloum les activités fonctionnent normalement.
Demain jeudi, l’opposition compte maintenir la pression pour obtenir la baisse des prix du carburant. Mais à l’allure actuelle, le pari des opposants est loin d’être gagner.