Depuis quelques semaines, gagner du sucre dans les marchés de la capitale guinéenne est devenu une mission quasiment impossible. Alors qu’à Madina, les commerçants évoquent un cas de rupture, dans les quartiers ceux qui en ont encore revendent à prix d’or !
Ce lundi 21 juillet, nous nous sommes rendus au marché de Km36. Mais sur place, le constat est sans équivoque. Aucun sac de sucre n’est visible dans tous les magasins et conteneurs que nous avons sillonné.
Selon les vendeurs trouvés sur les lieux, la crise a débuté depuis une dizaine de jours.
» Depuis deux semaines, moi je ne gagne pas le sucre à Madina. Quand je fais la commande on me dit que le sucre est fini » Explique, un vendeur qui a gardé l’anonymat.
La même réponse est reprise par l’ensemble des vendeurs que nous avons interrogé.
La première conséquence de cette rupture est la flambée des prix. Dans ce marché, les derniers sacs ont été revendus jusqu’à 420.000 gnf, contre 350.000gnf habituellement.
Pour le kg, il se negocie désormais à 10.000 contre 8000 gnf auparavant.
Selon certaines sources, cette rupture du sucre est dû en partie au » harcèlement » des agents de contrôle des prix qui exigent le respect du protocole signé entre le patronat et le gouvernement.
Dans ce document, le prix de distribution du sucre est fixé à 335.000 gnf. 350.000 pour les détaillants dans la zone speciale de Conakry. Ce prix désavantage les commerçants, raconte une source, alors que les contrôleurs des prix accentuent les sanctions contre les vendeurs indélicats, comme ce fut le cas ces derniers jours à Sanoyah, où un vendeur s’est fait sanctionné 10 millions gnf pour non respect des prix officiels.
Par Mariam Bâ