L’ancien ministre du Développement communautaire et beau-frère de Macky Sall, Amadou Mansour Faye a été inculpé pour « complicité de détournement de deniers publics » et écroué, ce lundi 26 mai. La Haute Cour de Justice du Sénégal l’accuse d’avoir surfacturé des achats de riz destinés aux populations vulnérables pendant la pandémie de covid. Il est le cinquième ministre de l’ancien régime mis en examen pour malversation dans cette affaire.
Ancien ministre et beau-frère de Macky Sall, Amadou Mansour Faye a été inculpé de détournement de fonds publics et placé en détention provisoire, ce lundi 26 mai, au Sénégal. Après avoir comparu pendant près de 4 heures devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice – une juridiction spéciale habilitée à juger les plus hautes autorités de l’État – lundi 26 mai, celui-ci a été mis en examen pour « complicité de détournement de deniers publics » et « escroquerie » dans la gestion du fonds de riposte au Covid-19, entre autres.
Amadou Mansour Faye est notamment accusé d’avoir surfacturé des achats de riz destinés aux populations vulnérables pendant la pandémie pour un montant estimé à plus de 2,7 milliards de francs CFA.
« Commande politique »
Alors que quatre autres anciens ministres de Macky Sall ont déjà été inculpés dans cette affaire, l’actuel maire de la ville de Saint-Louis rejette catégoriquement les faits qu’on lui reproche. Quant à ses avocats, ils estiment que les chefs d’inculpation qui le visent sont le résultat d’un acharnement politique. « Si, aujourd’hui, [Amadou Mansour Fall] est retenu pour cette infraction, il ne fait absolument l’objet d’aucun doute qu’il s’agit d’une commande politique, car il n’est en rien concerné [par cette affaire] et il l’a démontré », affirme par exemple Me Amadou Sall.
Et sa défense d’ajouter que l’ancien ministre du Développement communautaire et de l’Équité sociale et territoriale ne peut en aucun cas être reconnu responsable de possibles cas de surfacturation, celui-ci n’ayant pas appartenu à la commission qui a choisi l’entreprise à laquelle le riz en question a été acheté.
La commission d’instruction de la Haute Cour de Justice, qui a refusé ce lundi la mise en liberté provisoire avec paiement d’une caution d’Amadou Mansour Faye, comme le proposaient ses avocats, doit désormais compléter son enquête pour décider si celui-ci fera ou non l’objet de poursuites.
Source: RFI