Trois mois après la tragédie survenue au stade de N’zérékoré, le nombre des victimes reste toujours un sujet de divergence. Alors que le gouvernement maintient son bilan de 56 morts, un collectif des organisations de défense des droits de l’homme de N’zérékoré a dressé un bilan de 140 morts et 11 disparus.
Ce nouveau bilan a été dévoilé ce vendredi 14 février, à l’occasion d’une conférence de presse à la Maison de la presse de Guinée, située à Minière.
« À la suite de l’enquête, 156 familles ont été identifiées, avec 140 décès confirmés, 11 disparus et plusieurs blessés», a révélé Me Christophe Koné, président de l’ASF Guinée, lors de la conférence.
Parmi elles, 98 réclament justice, tandis que 58 préfèrent s’en remettre à Dieu, a-t-il souligné.
Dimanche 01 décembre, une finale d’un tournoi en faveur du président de la transition le Général Mamadi Doumbouya a dégénéré au stade de 3 avril de Nzérékoré.
La finale opposait l’équipe de Nzérékoré et celle de Labé. Au moins deux membres du gouvernement avaient fait le déplacement pour y assister.
Mais dans les dernières minutes, ça a dégénéré. Jeunes et forces de l’ordre s’en sont mêlé, aboutissant à une situation chaotique.
Cela est parti lorsqu’un penalty est sifflé pour l’équipe locale. Les visiteurs contestent, s’en prennent à l’arbitre, une échauffourée débute alors que le terrain est envahi : selon des témoins, les forces de l’ordre jettent alors des gaz lacrymogènes. Des jeunes répondent par des jets de pierre. L’affrontement amène à un mouvement de foule vers la seule sortie de l’enceinte. Dans la débandade, plusieurs personnes, dont des nombreux enfants ont perdu la vie.
Jusque-là, aucune personne n’a été inquiétée suite à ce drame.
Par Mariam Bâ