La 13ème Réunion Annuelle du partenariat de Ouagadougou (RAPO) s’est tenue du 03 au 05 Décembre 2024, dans un hôtel de la capitale sénégalaise, Dakar. Durant ces trois jours, partenaires, acteurs de la société civile, décideurs, chercheurs et donateurs se sont retrouvés pour discuter de l’évolution de la planification familiale et la santé de la reproduction en Afrique de l’Ouest.
Au total, 115 participants se sont réunis à cette Edition 2024. Ceci, pour réfléchir à des solutions viables en vue d’atteindre les objectifs avant l’échéance de 2030. Pour cela, il a été question d’évaluer les progrès réalisés depuis la dernière réunion annuelle, puis d’identifier et discuter des défis et des opportunités actuels, à commencer par la synergie d’action entre les pays et les acteurs engagés en faveur de la planification familiale.
Prenant la parole à cette occasion, la Directrice de l’Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou à présenter aux participants les progrès réalisés dans les pays du Partenariat de Ouagadougou en 2024.
Marie Ba a indiqué qu’environ 433 000 utilisatrices additionnelles ont été ajoutées entre 2023 et 2024. « La poursuite de la tendance actuelle permettrait d’ajouter 2,6 millions d’utilisatrices additionnelles d’ici 2030 », a-t-elle souligné, précisant que cela permettrait d’avoir 10,2 millions d’utilisatrices de la planification familiale d’ici 2030.
Il faut dire que l’objectif que se fixe le partenariat de Ouagadougou est d’avoir13 millions d’utilisatrices additionnelles en 2030.
Parlant du bilan annuel, elle a précisé que le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont dépassé leurs objectifs, tandis que la Côte d’Ivoire et le Togo ont atteint plus de 90 %. Cependant, le Bénin, la Mauritanie et le Sénégal ont fourni moins d’effort dans l’atteinte de leurs objectifs, déplore-t-elle.
Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence Régionale sur la Population, le Développement et la Planification Familiale qui s’est tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les neuf gouvernements des pays francophones de l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec des partenaires financiers et techniques. Le but est d’accélérer les progrès de l’utilisation des services de planification familiale au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Togo.
Depuis sa création, le Partenariat de Ouagadougou (PO) a contribué à améliorer la santé reproductive de millions de personnes, en facilitant l’accès à l’information et aux services de planification familiale.
Les donateurs du PO, les gouvernements, les partenaires internationaux et locaux, ainsi que les organisations de la société civile (OSC), y compris les leaders religieux, ont grandement contribué à ces efforts en facilitant l’identification des besoins en matière de santé reproductive, en menant des actions de plaidoyer pour de meilleures politiques et en coordonnant leurs actions afin de maximiser l’impact et atteindre les objectifs du PO.
L’Objectif de la mise en place de cette structure est non seulement de faire la promotion de la planification familiale afin de sauver la vie des femmes et les enfants dans 9 pays de l’Afrique francophone couvert par le partenariat de Ouagadougou, mais surtout pour aider ces pays à bien évoluer dans la facilitation de l’information sur les avantages de l’utilisation des contraceptifs dans les structures sanitaires et dans les centres communautaires adaptés.
Par Kadiatou Thierno DIALLO