En plus des cas de morts enregistrés sur l’axe Hamdallaye-Kagbelen, beaucoup de jeunes craignant d’être arrêtés sont obligés de quitter le pays. C’est du moins le constat fait sur place par notre reporter.
Alors que la zone est militarisée après les manifestations lancées par les forces vives le 10 mai dernier, selon les témoignages recueillis sur place, l’axe Hamdallaye-Kagbelen continue à vivre dans la psychose.
Des témoins parlent des cas d’arrestation des jeunes influents de l’axe. ‘’Ils sont inquiétés. Parfois, nos enfants sont contraints de quitter la Guinée. Par exemple, Amadou le fils de mon oncle et son ami ont été obligés de changer de localités, ils sont actuellement en dehors de nos frontières, on ne sait pas où. C’est vraiment déplorable’’, nous confie Nenan Adama une mère de famille résidente sur l’axe Hamdallaye-Cosa.
Le scénario reste visible à Hamdallaye. Dans cette zone, AD a été soudoyé par un militaire pour repérer son ami Mamadou Hassimiou Diallo. ‘’C’est comme une chasse aux sorcières. Après les manifestations, un agent en civil est venu me voir à travers un jeune de l’axe pour me demander les nouvelles de mon ami Mamadou Hassimiou. Apparemment, on lui reproche d’avoir organisé un mouvement de protestation dans son quartier à Hamdallaye. Jusqu’à présent, je demande comment ce jeune a connu ma proximité avec mon ami parce qu’il n’est même pas de notre quartier. Pour ne pas qu’il me cause de problème, j’ai promis à l’agent de l’aider. Pour nous mettre à l’abri, j’ai quitté le lieu et j’ai appelé pour lui dire de quitter le pays. Heureusement, il est actuellement en dehors de la Guinée. Si on n’avait pas quitté le lieu, on serait actuellement comme nos amis Ibrahima Diallo et Boubacar Diallo qui ont été tués devant nous par balles’’.
Par Mariam Bâ