En une semaine, le pays a vu défiler trois ministres.
Pravin Gordhan, ancien ministre des Finances très respecté qui avait quitté ses fonctions en 2014, vient remplacer, David Van Rooyen.
Celui-ci venait tout juste de prêter serment le 10 décembre dernier.
Critiquée par les analystes et dans les médias, la nomination de Van Rooyan avait plongé l’économie sud-africaine dans l’incertitude.
Le rand, la monnaie nationale, a perdu 28% de sa valeur à l’échange avec le dollar, et 24,5 % face à l’euro après le limogeage de Nhlanhla Nene.
L’économie sud-africaine déjà affaiblie par une faible croissance traversait une zone de turbulence.
Toute la semaine dernière, l’agence de notation Fitch avait dégradé d’un cran la note de l’Afrique du Sud à BBB-, en raison notamment de la faible croissance.
Le président sud-africain avait justifié le limogeage de Nhlanhla Nene par une réaffectation « à un autre poste stratégique ».
Mais l’opposition avait estimé que le ministre payait pour ses critiques envers le chef de l’Etat.
L’ancien ministre avait refusé la renégociation d’un contrat entre la compagnie aérienne parapublique South African Airways (SAA) et Airbus.
Selon lui, la transaction n’était pas viable financièrement.