Du 14 au 16 octobre 2019, plusieurs quartiers de la capitale guinéenne, Conakry, et d’autres villes de l’intérieur ont été le théâtre d’un mouvement de contestation populaire.
Répondant à l’appel du Front National pour La Défense de la constitution (FNDC), des milliers de manifestants sont descendus dans la rue contre le projet de nouvelle Constitution qui permettrait au président Alpha Condé de s’octroyer un troisième mandat. Mais la répression a été très violente et meurtrière. Au total onze jeunes ont été tués par balles durant ces trois jours de violences, plus de 70 blessés graves, et une centaine d’arrestations.
Au lendemain de ses heurts, notre reporter s’est rendu à Koloma Soloprimo où plusieurs familles ont été victimes de bavures policières, comme celle de Mamadou Billo Baldé, jeune militant de l’UFDG et ancien président du comité de base de ce principal parti de l’opposition dans ce quartier chaud de la capitale.
Avec une grave blessure à la tête, sa mère, Aissatou Baldé , raconte : « les forces de l’ordre ont commencé par casser les portails et caillasser les vitres. Ils ont ensuite tirer des gaz lacrymogènes », a-t-elle témoigné.
« Ils on brutalisé toute la famille en nous insultant et nous dépouillant tous nos biens. Un policier a renversé les marmites dans la cuisine, ensuite dans le salon les chambres tous à été vandalisé », ajoute sa femme,Oumou Salamata, qui porte également une blessure au niveau du visage.
La même scène a été constatée dans plusieurs autres familles vivant dans ce quartier. Des familles toujours en larmes qui implorent une justice jusque-là invisible.
Par Mariam Bâ