A trois jours de l’élection présidentielle, les sept adversaires d’Alpha Condé sombrent dans la maladie d’amour. Partagée entre boycotter ou participer à cette élection dont les conditions de transparence sont loin d’être acquise, l’opposition guinéenne est aujourd’hui en panne de décision faute d’entente.
Alors que lundi dernier, leur porte parole Aboubacar Sylla annonçait dans une radio privée que les sept adversaires du président sortant pourrait bien boycotter l’élection présidentielle, ce mardi, dans un point de presse, les représentants de ces candidats ont souligné qu’ils ne vont jamais boycotter le vote.
« Il n’y aura jamais de boycott ! Ou on va tous aux élections, ou personne n’ira aux élections. En tout cas, nous n’allons pas nous asseoir à la maison, pleurnicher comme des étranger », a déclaré Aliou Condé, Secrétaire General de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
Mais pourquoi pas de boycott ?
Pourtant ils sont tous unanimes. Le processus électoral actuel mène droit à une mascarade électorale visant à reconduire Alpha Condé à son poste de président certes, mais il n’est pas question de boycott. Car si à l’externe, ces sept candidats semblent être unis, à l’interne c’est tout autre chose.
Les rivalités et les méfiances se succédant dans chacun des camps, s’ajoutant des piques par medias interposés, certains partis comme l’UFDG, la principale formation d’opposition redoute une trahison à la dernière minute de ses compagnons comme le PEG de Marie Madelaine Dioubaté accusé à tord ou à raison d’être une taupe du pouvoir d’Alpha Condé.
Mais le soupçon n’est pas que sur cette Dame. Et le Grup du ministre Papa Koly Kourouma et l’UGDD de Ghandi Tounkara et… l’UFR de Sidya Touré ? Ce dernier a dores et déjà déclaré publiquement au cas où il y’aura second tour entre Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, il ne répétera plus ses « erreurs » de 2010. Une année à laquelle il avait soutenu Cellou face à l’actuel président.