Les chefs d’Etat commencent à arriver ce lundi 24 septembre pour la 73e Assemblée générale des Nations Unies. Ils vont se succéder à la tribune à partir de mardi, avec l’ouverture du débat général. L’occasion pour eux de mener des séries de consultations bilatérales.
La semaine commence ce lundi par « un sommet Nelson Mandela pour une paix globale ». Le président de la commission de l’Union africaine, le président sud-africain et même l’ex-femme du défunt prix Nobel, Graça Machel, devraient s’exprimer à l’ouverture. La déclaration finale, négociée depuis mai dernier, ne devrait se limiter qu’à une déclaration de bonne intention appelant les Etats membres « à redoubler d’efforts pour la paix ». Donc cette semaine, il sera question de la paix, des opérations de maintien de la paix et des crises qui secouent le continent. Mais en raison des divisions de vue entre les membres permanents du Conseil de sécurité, l’optimiste n’est pas de mise.
« Il n’y a plus de multilatéralisme, seulement des Etats qui ne voient que leurs intérêts immédiats », déplore un ambassadeur africain.
Le Mali, le G5 Sahel, avaient été poussés par Paris en haut de l’agenda de la précédente Assemblée générale. Mais depuis l’an dernier, très peu a avancé, une simple réunion au niveau ministériel est prévue ce mercredi : le G5 Sahel commence à peine à recevoir les fonds promis lors de la conférence des donateurs de Bruxelles et la perspective d’une pérennisation du financement de cette force via les Nations Unies s’éloigne, dit-on, en raison d’un refus des Etats-Unis. Peu chance aussi d’avoir un accord sur le renforcement du mandat de la Minusma au Mali.
Pour la Centrafrique et la Minusca, difficile aussi d’espérer lors du huis clos de jeudi un renforcement des capacités de cette mission pourtant très décriée, dit une source onusienne, tant les Français et les Russes sont à couteaux tirés. Du côté de Paris, on assure qu’une démarche commune sera dévoilée cette semaine.
La RDC refuse de participer à un évènement autour de la Monusco et de la crise dans son pays, prévu pour vendredi. Les Nations Unies pourraient tout simplement l’annuler.
Par RFI